Avez-vous vu la blessure de Julien Marchand ?
Joueur international français de rugby à XV qui joue au poste de talonneur au sein de l’effectif du Stade toulousain. Il a souffert lors du match de la coupe du monde 2023 une lésion musculaire à l’ischio-jambier.
Qu’est-ce qu’une déchirure de l’ischio-jambier ?
Une blessure de l’ischio-jambier est une blessure assez courante qui affecte les muscle situés à l’arrière de la cuisse.
Celle ci peut être causée par des étirement excessifs ou bien par exemple lors d’un match de rugby, s’il y a contact, choc violent avec un autre joueur.
Les symptômes ressentis sont généralement une douleur aiguë à l’arrière de la cuisse qui peuvent entrainer une faiblesse musculaire et une impotence du membre inférieur en question plus ou moins importante.
Le traitement est dans un premier temps du repos, de la glace, de la compression et de l’élévation.
Les ischios jambier sont composés d’un groupe de trois muscles situés à l’arrière de la cuisse :
Le biceps fémoral : composé de deux parties, le long chef et le court chef. Ces deux chefs du biceps fémoral sont situés à l’arrière de la cuisse et s’attachent au fémur et à l’ischions. Il est impliqué dans la flexion de la cuisse et de la jambe.
Semi-tendineux : Situé à l’arrière de la cuisse et s’attache sur l’ischions et à l’extrémité du tibia. Il participe à la flexion de cuisse et la flexion du genou.
Semi-membraneux : Toujours sur l’arrière de la cuisse s’attache sur l’ischion et à l’autre extrémité du tibia, il contribue à la flexion de cuisse et du genou.
Ces muscles sont essentiels pour l’activité physique, la flexion de hanche, et la flexion du genou. Fréquemment sollicités au rugby ils peuvent être sujets aux blessures, comme la déchirure musculaire lors de mouvements explosifs ou de surentrainement.
L’échographie, qui peut être réalisé au cabinet est l’outil de diagnostic pour évaluer la présence d’une déchirure et permet de visualiser le tissu musculaire en souffrance.
L’ostéoapthie peut être complémentaire d’un traitement effectué par un kiné.
Ainsi l’ostéopathe peut travailler sur la mobilité des articulations associées par exemple le bassin qui peut être la cause ou privilégier une déchirure quand celui ci est mal positionné.
Le soulagement de la tension musculaire aide à restaurer la fonction musculaire du muscle et permet au kinésithérapeute d’engager un traitement optimal.
Réorientation & prise en charge adaptée
Il est nécessaire de réorienter son plan d’entraînement et de récupération, quelques étapes générales sont à considérer :
1- Le repos, La première cruciale est de permette au muscle blessé de se reposer, cela signifie souvent éviter les activités qui mobilisent le muscle. La durée du repos dépendra de la gravité de la déchirure.
2- Traitement initiale : Méthode RICE : (Repos, Glace, Compression, Élévation) pour réduire le gonflement et la douleur.
Des conseils spécifiques seront apportés au cas par cas par le professionnel de santé qui suit le patient.
3- Evaluation médicale : cela peut inclure en supplément des examens médicaux, des échographies comme vu précédemment et une IRM.
4- Prise en charge ostéopathique puis kinesithérapique : une fois la phase aiguë de la blessure passée, un programme de rééducation incluant des exercices de renforcement musculaire, d’étirement et de réhabilitation est nécessaire pour rétablir la fonction musculaire normale.
5- Réorientation de l’entraînement : Travailler sur la flexibilité, l’équilibre et la posture.6
6- Progression graduelle : Reprendre l’activité physique de manière progressive pour éviter de surcharger le muscle, un soutien de k-taping peut être proposé lors de la reprise pour soutenir le muscle lésé.
Chaque déchirure musculaire est unique donc tout dépend de la gravité de la blessure et des besoins individuels.
